3 livres qui ont contribué à mon chemin de vie

Dans cet article, je me lance le défi de vous présenter les trois livres qui ont eu un grand impact sur mon chemin de vie. Si d’autres livres ont aussi marqué ma vie, j’ai choisi ces trois, car ces livres partagent le fait qu’ils sont apparus totalement par hasard dans mon chemin. Ils m’ont également fait découvrir des sujets et des points de vue qui m’étaient totalement inconnus avant leur lecture. Puis, ils m’ont marqué sur le long terme dans plusieurs domaines de ma vie.

Certains livres ont cette magie de nous toucher, de résonner en nous et de nous influencer au point de provoquer des changements qui nous accompagneront pour de longues années. Pour moi, c’est souvent l’union unique entre le message du livre et le moment de vie dans lequel on se trouve qui fait chaque livre spécial.

Je partagerai ainsi avec vous les principaux apprentissages que j’ai retirés de la lecture de ces livres, le moment précis où ils ont atterri entre mes mains et comment leur message est resté vivant en moi. En espérant de vous donner envie de les découvrir à votre tour.



À l’été 2007, j’avais quitté la chimie, surprenant mon entourage. J’avais toujours été une bonne étudiante et pour autant, j’étais prête à tout quitter pour une voie qui me comblerai davantage. Une petite voix en moi me disait que mon chemin de vie, malgré tout, n’était pas par là. Au fond de moi, j’avais toujours rêvé de travailler avec l’humain. J’attendais ainsi septembre avec impatience pour commencer un nouveau chapitre de ma vie : la psychologie.

De nombreuses vies, de nombreux maîtres

En attendant, je voulais choisir un livre pour remplir un été plus calme que d’habitude. Je me suis dirigé vers la libraire et me laisser surprendre pour ce que je trouvais. Le titre du livre avait attiré ma curiosité. De plus, il avait été écrit par un médecin psychiatre américain qui dirigeait un département de psychiatrie. Le livre me semblait donc dans le domaine de la psychologie. En plus, il était un best-seller dont je n’avais jamais entendu parler. Et…je m’intéressais pourtant au développement personnel…

Je me suis ainsi aventurée dans l’étude de cas d’une jeune patiente aux prises avec de graves problèmes d’anxiété et de phobies. Malgré plusieurs tentatives infructueuses avec différentes thérapies, elle se tourne finalement vers un professionnel de renom, le docteur Weiss, l’auteur du livre. Ce dernier lui propose une approche de thérapie d’hypnose régressive afin de l’aider à plonger dans son passé et ainsi, découvrir l’origine de ses peurs.

Dès la première séance, elle se remémore des événements traumatisants de son enfance liés à certaines de ses phobies. Cependant, ses symptômes perdurent : la peur de s’étouffer, de l’eau et de l’obscurité, ainsi que des cauchemars terrifiants continuent de la tourmenter. Malgré cela, le docteur persiste et poursuit les séances de régression pour sonder plus profondément l’origine de ces symptômes graves. C’est alors qu’un événement étonnant se produit : la patiente se souvient d’événements de vies antérieures qui semblent être à l’origine de ses maux.

Comme scientifique, le docteur fait face à une situation bouleversante qui va au-delà de ses propres croyances et connaissances universitaires. Pourtant, les progrès de la patiente sont remarquables et rien n’indique un trouble de la réalité ou une consommation de substances pouvant expliquer ces souvenirs. Le docteur, en posture d’observation et curieuse, enregistre les séances afin d’avoir un suivi. Cela lui permet de conclure que retrouver les souvenirs de traumatismes de vies antérieures a probablement contribué à l’amélioration de sa patiente. Au fil des séances, la elle partage également des messages d’êtres de l’au-delà, qu’il appelle « les maîtres. ». Le docteur choisit de partager également ces réflexions qui soulèvent des thématiques profondes en explorant la nature de l’âme, le sens de la vie et la vie après la mort.

Ce livre et l’auteur m’ont grandement inspiré et incité à explorer de nouvelles perspectives et à rester ouverte d’esprit face à des événements que la science ne peut pas toujours expliquer. Moi, plutôt scientifique et terre à terre, j’ai appris à aborder ces sujets avec curiosité et ouverture, tout comme l’auteur lui-même. Ce livre m’a aussi amené à réfléchir à la notion de mort et, par conséquent, à la manière dont je souhaitais vivre ma vie. La résilience est une leçon clé que j’ai tirée de cette lecture. J’ai aussi compris que d’une manière ou d’une autre, nous pouvons trouver le chemin de la guérison.

Aujourd’hui, il reste difficile de se positionner objectivement sur le sujet. Pour ma part, je suis convaincu que toute expérience thérapeutique bénéfique pour la personne mérite d’être approfondie au-delà de nos croyances. Comme le dit l’auteur lui-même, documenter ces expériences nous permet de les évaluer par nous-mêmes et d’élargir notre vision du monde selon nos propres expériences. Si le sujet vous intéresse, je vous laisse découvrir les partages des « maitres » dans le livre. Leur message  pourrait vous accompagner, qui sait, dans votre chemin de vie, tout comme il l’a fait dans le mien.

 Avantages

    • Incite l’exploration de la spiritualité, la croissance personnelle et à remettre en question ses croyances

    • Source d’inspiration et de quête de sens de l’existence

    • Grand potentiel pour apporter du réconfort

Inconvénients

    • Absence de preuves scientifiques vérifiables

    • Thématique sujette à controverse et scepticisme

    • La thérapie par la régression des vies antérieures peut ne pas être bénéfique pour toutes les personnes

La fatique émotionnelle et physique des mères

J’étais étudiant en psychologie depuis quelques années déjà et j’avais décidé de poursuivre mes études en France pour découvrir de nouvelles théories et nouveaux points de vue, comme j’avais l’habitude de le faire depuis la lecture du livre précédent. Un jour, une de mes camarades de classe m’a proposé de travailler sur la problématique du burnout maternel comme sujet de mémoire de M2. Le sujet m’a tout de suite interpellée, car j’avais toujours été attiré par le stress. J’avais lu beaucoup de livres sur le sujet, même si jamais je l’avais abordé dès perspective de genre. Toutefois, je connaissais les pressions implicites et explicites auxquelles les femmes sont soumises dans notre société, surtout concernant la maternité. De plus, à cette époque, il y avait beaucoup d’écrits sur le stress et le burnout, mais très peu sur le burnout maternel.

Dès que je me suis décidé pour l’étude de ce sujet, la collègue m’a partagé ce livre. Il faisait partie des rares ouvrages s’intéressant spécifiquement au burnout parental à l’époque, et plus précisément au burnout des mères. L’auteure, le Docteur en psychologie Violaine Guéritault, était consultante en entreprise sur les thèmes du burnout et du stress au travail, mais elle avait aussi des enfants. Elle se reconnaissait dans le discours des mères qu’elle côtoyait, ce qui l’a amenée à comprendre que le burnout pouvait également menacer les mères.

Selon Guéritault, il est possible d’appliquer le concept du burn-out professionnel au rôle maternel, car les mères sont confrontées à un grand nombre de stresseurs spécifiques qui font également survenir le burn-out professionnel : surcharge de travail (multiples responsabilités et tâches à réaliser), absence de contrôle (difficulté à établir des horaires qui tiennent dans le temps), imprévisibilité, absence de reconnaissance (c’est pas évident que les mamans écoutent des mots reconnaissants pour les tâches du quotidien, que l’on considère comme acquises), peu de soutien (les femmes continuent à réaliser plus des tâches ménagères et parentales que leurs conjoints masculins) et l’absence d’accompagnement appropriée (les conseils parfois contradictoires sur la façon d’enlever les enfants ajoute une charge mentale aux mères qui s’intéressent aux livres spécialisées, magazines ou les réseaux sociaux).

Vous souhaitez sûrement savoir comment peut-on se retrouver en burnout parental ? Finalement, c’est un rôle qui existe depuis des siècles, n’est-ce pas ? Eh bien, depuis la nuit des temps, on s’occupait de petits bouts au sein d’une grande tribu familiale où tout le monde mettait la main à la pâte. Mais, de nos jours, l’organisation familiale a changé et la tribu est plutôt formée par les deux parents, voire un, et les enfants. La tribu plus élargie est maintenant souvent loin. Puis, avec moins de ressources, les exigences ont toutefois largement augmenté. Le droit à l’erreur n’est presque nulle. Napoléon Bonaparte sentencié déjà « L’avenir d’un enfant est l’ouvre de sa mère ». Puis les recherches sur le lien mère-enfant qui ont arrivé plus tard, semblaient renforcer cette idée.

Si les conséquences du burnout touchent la mère, l’enfant et la famille entière, l’auteure propose des conseils. Tout d’abord, elle nous invite à comprendre les mécanismes qui peuvent nous mener au burnout, à ne pas nous isoler et à ne pas avoir honte de nos émotions. Parler et partager est une clé essentielle pour briser la culpabilité et s’entraider !

Mais, ce n’est pas tout, la psychologue souligne l’importance de donner moins de travail aux mères, c’est-à-dire, chercher une répartition bien plus équilibrée des tâches ménagères et parentales. Elle encourage également à choisir les tâches essentielles et à abandonner l’idée de tout faire parfaitement, car soyons réalistes, une journée a seulement 24 heures ! Apprendre à prendre soin de soi sans culpabiliser est aussi primordial, car pour se ressourcer, n’y pas de plus efficaces. Et si besoin, n’oublions pas que demander de l’aide est une force, pas une faiblesse ! Un chapitre tout spécialement dédié aux papas est aussi proposé.

Ce livre m’a laissé une profonde empreinte dans mon chemin de vie, car il m’a ouvert les yeux sur réalités difficiles vécues par certaines mères, qui restent bien trop souvent silencieuses de peur d’être jugées. Puis, de manière plus large, aux femmes. Ainsi, ce livre a été bien plus qu’une simple lecture, il a été le point de départ d’un engagement profond et personnel envers les femmes et les mères qui méritent d’être soutenues, entendues et accompagnées dans leur quête d’épanouissement et de bien-être. Les histoires de mères souffrant en silence sont devenues ma motivation et le moteur qui m’ont poussé à entreprendre une thèse sur le burnout maternel et à me spécialiser dans ce sujet passionnant.

 Avantages

    • Livre intimiste et déculpabilisant qui permet de comprendre le burnout maternel

    • Présence de témoignages qui permettent de s’identifier et de se sentir comprisse

    • Encourage la demande d’aide et la prise de parole sur le sujet

Inconvénients

    • Études scientifiques plus récents ont permis d’actualiser et peaufiner des concepts traités dans le livre

    • Plus de témoignages que des solutions concrètes

    • Les pères, tout comme les mères, peuvent souffrir de burnout, et leur réalité n’est pas abordée dans le livre

Ces femmes qui aiment trop

J’étais en fin thèse, heureuse de contribuer à briser des tabous et de travailler sur l’égalité. Je m’épanouissais dans mon travail et collaborais avec des chercheuses de renom sur le burnout parental, sujet qui devenait de plus en plus médiatisé. Mais en même temps, ma vie personnelle, et plus concrètement ma vie amoureuse, étaient difficiles. Je ne comprenais pas réellement, je n’étais pas encore arrivé à un épanouissement amoureux. Cependant, lors d’un stage de recherche au Canada, j’ai rencontré une belle femme qui a tout de suite remarqué ce qui n’allait pas chez moi, puis sans trop hésiter, elle m’a recommandé le troisième livre qu’allait influencer profondément mon chemin de vie.

À travers des témoignages et des exemples, l’auteure Robin Norwood, psychologue spécialisée dans la dépendance affective féminine, présente les schémas récurrents des relations où nous donnons trop : trop de temps, trop d’énergie, trop d’attention…souvent au détriment de notre propre bien-être. Norwood analyse en profondeur les raisons psychologiques qui nous conduisent à nous accrocher à des hommes qui ne peuvent pas nous procurer l’amour et la considération que nous méritons.

Si les relations ne sont pas toujours faciles, la souffrance et l’oublie de nous-mêmes n’est pas pour autant à normaliser, et les racines se trouvent fréquemment dans l’enfance. Nous construire en tant que femmes et au-delà des relations affectives me semble un droit que l’auteure nous incite à réfléchir, comprendre et atteigne.

Si je voulais aider les femmes pour ne pas succomber à certaines tendances auxquels nous sommes encore confrontées (notamment le fait de s’oublier pour les autres, dont les enfants). Ironiquement, je faisais de même pour les hommes. Moi qui me considérais égalitaire. Ce fut une leçon difficile à accepter, mais comme l’auteure signale « La plupart de nous a aimé trop au moins une fois dans notre vie, et pour plusieurs parmi nous a été un sujet récurrent».

Elle spécifie que c’est un phénomène qui touche également les hommes. Mais tout comme le burnout parental, dû à l’interaction des multiples facteurs dont culturels, de façon générale c’est un phénomène qui reste encore très féminin. C’est un livre que je recommande à ces personnes qui ont l’impression de tourner en rond dans leur vie sentimentale et de retomber sur le même genre de partenaire qui, finalement, ne leur convient pas.

A la fin du livre, l’auteure propose des pistes de réflexion et des conseils pratiques pour briser ces modèles d’attachement insécures. Les conseils qui m’ont aidé le plus :

 

    • Si ! C’est grave! Nous avons besoin de nous centrer sur nous pour s’en sortir de ces schémas répétitifs, nous pouvons nous apporter l’amour dont nous avons manqué

    • Nous pouvons nous en sortir et se sentir attiré pour un autre type de partenaire en cultivant l’amour de soi

    • Il est possible de reconnaître les signes précurseurs de relations potentiellement toxiques

    • Nous avons le droit d’en parler et s’entraider

La lecture de ce livre fut une prise de conscience personnelle et professionnelle importante. En plus, de m’aider à comprendre le fonctionnement des relations codépendantes dans ma vie professionnelle, ce livre a le mérite de m’avoir sortie du déni dans ma vie personnel. À la fin de sa lecture, j’ai bien compris les mécanismes de ma propre relation et à quel point s’était crucial de prendre soin de moi. Si c’était le début d’un chemin de vie pour moi, le premier pas, je l’ai fait avec ce livre.

Avantages

    • Prise de conscience du fonctionnement de la dépendance affective dans les relations de couple

    • Témoignages et études de cas qui aident à comprendre les dynamiques des relations codépendantes

    • Accent sur l’importance de prendre soin de soi et de l’estime de soi :  s’aimer mieux pour mieux aimer !

    • Le changement est en nous. En explorant nous schémas codépendants, on peut découvrir des aspects de soi-même jusqu’alors inconnus et trouver de nouvelles forces personnelles

    • Stratégies pour rompre les schémas toxiques, établir des limites saines et prendre des décisions favorisant le bien-être personnel

Inconvénients

    • Le livre peut être dense et piquer à certains passages

    • Il est peut sembler centré sur les femmes qu’ont vécu avec des personnes alcooliques

    • Il ne traite pas d’autres types de codépendance, comme la dépendance affective dans les relations non romantiques ou entre personnes du même sexe

    • Il se concentre spécifiquement sur les femmes, bien que les hommes puissent également aimer de manière excessive. D’autres facteurs peuvent aussi influencer cette dynamique

Pour écrire cet article, je me suis replongée dans mon histoire de vie et comment ces livres ont façonné ma vision du monde et de moi-même et leurs messages sont encore vivants en moi. Trois livres de développement personnel que, s’ils résonnent avec toi et ton moment de vie, je te recommande.

Cet article participe à l’évènement “Les 3 livres qui ont changé votre vie” du blog Des Livres pour changer de vie. Un blog que j’apprécie beaucoup, vous trouverez un très bon résumée du livre les quatre accords toltèques de Don Miguel Ruiz ici.